L’arrivée de la machine aurait eu des répercussions sur l’excitation féminine. Un «danger» possible jamais érigé en loi par la science, que la pédale unique et les moteurs viendront finalement résoudre.
Née dans les années 1930, elle a grand ouvert les portes des usines aux femmes. Sa modernité leur a aussi, pour l’historien Guy Thuillier, offert «définitivement la royauté à la maison» quand les hommes «en étaient encore à leurs chevaux, à leur charrue, à leurs grandes manœuvres en pantalon rouge et à leur manille». Le nom de cette magicienne du féminisme? La machine à coudre… «Plus grand bienfait pour les femmes de la chrétienté et du monde pendant le XIXe siècle», s’enflammera un obstétricien américain, le Dr Gardner.
Mais, en ce milieu du XIXe siècle, ses confrères européens se méfient. La machine à coudre ne recèlerait-elle pas des dangers insoupçonnés pour la vertu des dames? Certes, c’est une incontestable «addition au bien du monde», concède, en 1967, dans le British Medical Journal, le Dr John Langdon-Down (plus connu pour avoir décrit la trisomie 21, ou syndrome de Down). Ce dernier explique que l’invention donne «au travail féminin une valeur et une importance qu’il n’avait pas
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Repousser les limites de la science, c’est aussi ça la liberté.
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