ENQUÊTE – Des chercheurs regrettent que trop de publications scientifiques ne précisent pas dans leur titre qu’elles concernent des travaux menés sur l’animal, ce qui conduit parfois la presse grand public à donner de faux espoirs aux patients.
«Dites simplement que c’est chez la souris!» s’agace James Heathers, créateur du compte twitter @justsaysinmice. Depuis avril 2019, le scientifique américain y traque les communiqués et articles de presse qui s’extasient des réussites de la recherche médicale… sans préciser que celles-ci ont été obtenues sur un modèle animal. «Présenter la recherche préclinique comme quelque chose qui concerne directement les gens ici et maintenant, c’est comme pointer du doigt un tas de planches de deux par quatre et un sac de clous de dix sous et appeler cela un chalet», écrivait-il dans un article expliquant sa démarche.
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Or, il y a plus loin encore de la souris à l’homme, n’en déplaise aux titres ronflants qui annoncent régulièrement des «percées» et autres «avancées médicales» sensationnelles, sans préciser comment elles ont été obtenues. «Voilà je ne sais combien de fois que l’Alzheimer de la souris a été guéri», remarque aussi Susan Molchan, psychiatre gériatrique, chercheuse au NIH et experte de la
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